Qu’est-ce que le «runner’s high»?
Qui n’a pas entendu parler du «runner’s high»? Mais qu’est-ce que c’est, quand survient-il, et que se passe-t-il alors dans notre corps? Nous te disons tout.
Contenu
- Qu’est-ce que le «runner’s high»?
- Pourquoi parle-t-on de «high»?
- Le «runner’s high» rend-il accro?
- Quand survient le «runner’s high»?
- Quelles sont les causes du «runner’s high»?
- Les endocannabinoïdes, qu’est-ce que c’est?
- Quelle est l’influence du système endocannabinoïde?
- Les conséquences mentales du «runner’s high»
- Conclusion
Chez les coureurs de fond et autres sportives d’endurance, le «runner’s high», ou «ivresse du coureur», est une sensation euphorique et indolore, qui fait oublier tout effort physique et donne l’impression de pouvoir continuer à courir «éternellement».
Autre effet typique du «runner’s high», la perte de la notion du temps. De plus, le «runner’s high» atténue les angoisses et donne, après un important effort physique, un sentiment de profonde détente.
Pourquoi parle-t-on de «high»?
Cette état d’euphorie, exempt d’anxiété et suivi d’une profonde détente, peut tout à fait être comparé aux effets de certaines drogues. Les substances qui induisent le «runner’s high» étant produites par le corps, l’euphorie n’est pas due à un élément extérieur, mais à un processus propre au corps, et donc, en l’état actuel des connaissances, sans danger pour la santé.
Le «runner’s high» rend-il accro?
Le «runner’s high» n’a pas d’effets nocifs connus sur la santé. Cependant, le désir de répéter cette expérience peut être assimilé à une addiction, conduisant à des symptômes de sevrage et se traduisant par des sautes d’humeur, voire de l’agressivité.
Quand survient le «runner’s high»?
Le «runner’s high» n’est pas systématique. Beaucoup de sportifs et sportives d’endurance disent ne l’avoir encore jamais vécu. Certaines en font rarement l’expérience, alors que d’autres le ressentent presque chaque fois qu’ils dépassent leurs limites de performances.
Aucune marche à suivre, donc, pour parvenir au «runner’s high». Il intervient en général quand le corps et l’esprit ont atteint un état d’épuisement avancé, que l’abandon serait une option raisonnable, mais que l’on continue tout de même à courir
Quelles sont les causes du «runner’s high»?
Jusqu’à une date relativement récente, les scientifiques pensaient que la le «runner’s high» était provoqué par une sécrétion d’endorphines. Lorsque le corps se met en mouvement dynamique, il sécrète des endorphines: le pouls s’accélère, le cœur bat plus vite, et le sang chargé d’oxygène est transporté en plus grande quantité vers les muscles et le cerveau.
Mais bien qu’il soit prouvé que les endorphines peuvent réduire la sensibilité à la douleur, de nouvelles études montrent qu’elles ne sont pas en mesure de déclencher des sensations d’euphorie. En effet, il semble que les endorphines ne puissent pas franchir la barrière hémato-encéphalique.
Aujourd’hui, on part donc du principe que les effets psychoactifs ressentis pendant le «runner’s high», comme la diminution de l’anxiété, l’euphorie et le sentiment de calme parfait, sont dus aux endocannabinoïdes.
Les endocannabinoïdes, qu’est-ce que c’est?
Les endocannabinoïdes sont des substances biochimiques produites par l’organisme, et capables de franchir facilement la barrière cellulaire qui sépare la circulation sanguine du cerveau. Le système endocannabinoïde fait partie du système nerveux et comprend deux éléments centraux: des récepteurs et des cannabinoïdes endogènes ou endocannabinoïdes, qui peuvent se fixer sur ces récepteurs et les activer. Cependant, les endocannabinoïdes ne sont pas stockés dans les cellules nerveuses comme la plupart des autres neurotransmetteurs, mais sont uniquement sécrétés en cas de besoin.
Les endocannabinoïdes, qu’est-ce que c’est?
Les endocannabinoïdes sont des substances biochimiques produites par l’organisme, et capables de franchir facilement la barrière cellulaire qui sépare la circulation sanguine du cerveau. Le système endocannabinoïde fait partie du système nerveux et comprend deux éléments centraux: des récepteurs et des cannabinoïdes endogènes ou endocannabinoïdes, qui peuvent se fixer sur ces récepteurs et les activer. Cependant, les endocannabinoïdes ne sont pas stockés dans les cellules nerveuses comme la plupart des autres neurotransmetteurs, mais sont uniquement sécrétés en cas de besoin.
Quelle est l’influence du système endocannabinoïde?
Le système endocannabinoïde agit sur différentes fonctions physiologiques ainsi que sur l’activation d’autres neurotransmetteurs comme le GABA, le glutamate ou la dopamine. Comme la recherche dans ce domaine est encore relativement récente, de nombreuses questions sont encore sans réponse. On suppose toutefois que le système endocannabinoïde a par exemple un effet régulateur sur l’anxiété et sur l’appétit, et qu’il joue un rôle important dans la motivation ainsi que dans les fonctions cognitives. Par ailleurs, les endocannabinoïdes sécrétés pendant le «runner’s high» peuvent
- augmenter la flexibilité et la mobilité
- renforcer le système immunitaire
- accroître la tolérance à l’insuline
- contribuer à réguler le poids
Les conséquences mentales du «runner’s high»
Les conséquences du «runner’s high» sur le mental ne s’arrêtent pas à la fin de l’entraînement. Il n’est même pas nécessaire de vivre un «runner’s high» pour constater ces effets positifs. D’une manière générale, un cardio-training régulier peut non seulement stimuler la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, qui alimentent le cerveau en nutriments, mais aussi améliorer les performances cérébrales, prévenir le déclin cognitif, et booster la capacité de concentration. En outre, une activité physique régulière a aussi un effet antidépresseur et peut neutraliser l’anxiété.
Conclusion
Le «runner’s high» est un phénomène qui soulève encore beaucoup de questions. D’ailleurs, rien ne dit que tu en feras l’expérience un jour. Une chose est sûre: tu n’auras la possibilité de vivre un «runner’s high» que si tu cours vraiment – et que tu vas jusqu’aux limites de tes capacités, voire au-delà. De plus, il n’est pas du tout indispensable de faire l’expérience du «runner’s high» pour bénéficier des effets positifs de la course à pied. En effet, diverses études montrent que même sans «runner’s high», un entraînement régulier à l’endurance améliore la mémoire de travail et la concentration, augmente la capacité à passer d’une tâche à l’autre et a un effet positif sur l’humeur.